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Traire
la ruminante
En pressant ses mamelles
Sans avanies
Pour la bête baroque
Alors qu'elle blanchit
Infiniment
Notre veine essentielle
Celle de la chance
Que nous aurons de nous rencontrer
Au détours de nous même
Alors qu'elle nous fait don
De sa substance galactique
En se prêtant sans gage
Et sans manuvre usurière
Humblement
Avec cet instinct terrible
Qui témoigne d'un monde
Qu'une fumée de cigarette
Pourrait nous masquer
Tandis qu'un quarteron
D'imbéciles en ribote
Agiteraient leurs grelots
Dans un carnaval
A ce point dérisoire
Que leur rire
Au lieu de s'éclater
Volerait en éclats de mensonges
En tombant de leurs gueules
Sur les pavés poisseux. |
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