Du
relatif à l'absolu
Il serait bien naïf d'imaginer
Qu'il n'y a qu'un pas
Même si nous nous réservons le droit
De jouer sur l'ampleur du pas
N'est ce pas
Pas vraiment
Car dans l'entre-temps
La machine à comprimer l'espace
Comme un déroutant rapace
A pris son envol
Et voilà pourquoi
Non seulement votre fille est muette
Mais l'art en déroute
La première ne risquant pas de vous trahir avec des
mots
La seconde ignore encore jusqu'ou il battra en retraite
Traite nous ramenant ici à nos vacheries
Farine à la dioxine et cetera et cetera
En tout cas
Merci à tous d'avoir si brillamment mais si
Répondu à toutes ces questions
Que nul n'avait voulu poser
Car tous y avaient déjà une réponse
Mais comme aucune n'était vraiment la même
Il n'y avait plus de raison
De ne pas en donner quelques-unes de plus
Pour confirmer à tout hasard
Que le droit le plus sacré de l'être humain
Est bien celui de pouvoir s'amouracher
De sa vérité nue
Tout en acceptant de courir le risque
Et oui
De se retrouver cocu.
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